Image issu du clip “LadyBawlers”, deuxième album.

Avec leur style et leur flow swaggué, le crew du “77” est bien à l’image du rap européen en 2020  : simpliste voire teubé mais assurément catchy.

Si tu doutes encore que le  “77” soit un groupe de banlieusards revanchards venu conquérir la capitale, c’est qu’il te faut, cher padawan, continuer à lire puisque c’est leur coloc’ de Laeken, au Nord de Bruxelles qui porte ce numéro. Pour éviter  un coup de vieux gênant, du genre gros con largué depuis 2018, une mise au point de tous niveaux s’impose pour pénétrer l’ambiance du boyzband. Surnommé les “Bawlers“, le crew et son public se reconnaissent par leur “lunetz de stylz” respectivement incliné à 30° vers le haut. Déjà. A part ça, c’est avec trois albums studios  – “C’est le 77”, “Bawlers” et ” “ULTIM” –  que les MCs Félé Flingue, Peet et leur beatmaker Morgan ont fait vriller leurs fans.

Le 77 ne sort pas de nul part mais il a  su s’entourer :  copain comme cochon avec l’Or du Commun, ils ont en commun le label “La Brique”, ça feat avec Roméo Elvis sur “La Sappe”,  avec  BluSamu sur “Fautil” ou Zwangere Guy sur “Zwangere Guy“… Le clan compose par çi par là avec d’autres beatmakers comme Daiko et Phasms. Mention spéciale à Rayan, leur homme de l’ombre.

Leur dernier album, ULTIM est sorti le 21 juin dernier.

Décembre 2019, rue de Charonne.

A quelques bières de leur passage sur scène, les loges du Badaboum ont l’allure d’arrière salle de vestiaire:   quatorze couilles sur 10m², des blagues et un accent, plus humoristique que régional, utile pour défier le réel situationniste.

Bien conscient de leur style mais sans prendre la grosse tête, le 77 joue avec son public qui les remercie par leur énergie. La clef de leur succès réside dans une équipe soudée et dans des moyens déployés avec une agilité pas feinté: graphisme audiovisuel balancé en live, scénographie imposante, clip à la pointe, filtres instagram à leur effigie, vlog de connerie à la neige… Cette interview a été l’occasion de tester les trois protagonistes, voir s’ils avaient autant de répartie IRL. On vous laisse en juger.

Attention, interview xénomorphe !