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Jan. 24, 2021

Kinky Twister : épisode 5

TWIST AND SHOT #1

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PECATTIFILIA

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Kamel voyait Laure à travers l’écran plasma, jouir sur un miroir. Il comprit qu’elle n’avait jamais joui avec lui et qu’elle ne lui appartenait plus. C’était stupide. Il ne l’avait jamais eue en fait. En un éclair, il se sentit trahi et ridicule. Tout le monde avait l’air de s’amuser. Lui non. Pourquoi ? Parce qu’il était jaloux. Parce qu’il croyait la posséder et avoir le droit de l’imaginer comme un bien qui lui appartenait. Il devenait alors légitime de toute sorte de comportement découlant de ce droit. Bien sûr, sans lui avoir demandé son avis.

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Il se sentait le dindon de sa propre farce. Un bouffon qui ne fait rire personne. Il regardait Vivy et eut une soudaine admiration pour iel. Iel était tout l’inverse de lui. Confiant-e. Envoûtant-e. Quand iel rentrait dans une pièce, celle-ci était immédiatement empreinte de sa lumière, de son air. Personne ne pouvait respirer un autre parfum. Certain.e.s détournaient le regard, d’autres ne pouvaient pas la.e quitter des yeux. Toute.s se posaient des questions sans se l’avouer, symbole d’un mystère qu’on aimerait dévoiler sans oser faire le premier pas. Mais Vivy dans tout ça, glissait sur les conventions d’une manière si naturelle, parlait peu et doucement, était toujours à l’écoute des autres, sans une once de jugement. Il imaginait tout ce qu’iel avait dû endurer. Dans son enfance. Le collège. Sans doute que ça avait dû être dur. Pour quelqu’un d’autre, ça aurait pu être insurmontable. Mais, Vivy était un étalon qui saute par dessus les obstacles les plus hauts sans jamais même les effleurer. Une hirondelle qui pisse à la gueule de ses détracteur.rice.s. Il était fier de l’avoir à ses côtés et voulait tout faire pour le.a sublimer. Il lui ouvrit la porte et l’invita à prendre son bras. 

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C’est le cœur léger qu’iels entrèrent dans cette nouvelle pièce où ténèbres et révélations les attendaient.

La pièce se divisait en trois loges. Une ambiance, un décor et une tenue étaient à disposition pour chacune d’entre elles. Vivy choisit naturellement le premier acte. Enfila son costume de scène, sous l’œil alerte de Kamel. Quelle merveille. Iel prit soin de ne pas en montrer plus qu’il ne fallait. Susciter l’attention au détour d’un regard appuyé qui ne pouvait néanmoins soutirer qu’un aperçu.  Le spectacle pouvait commencer. Vivy s’agenouilla sur ce tapis persan aux couleurs vives. Les mains sur les genoux. Souples. Détendues. Dos à Kamel. Iel sentait son regard se poser sur sa silhouette noire. Ses yeux battaient la chamade. Ses longs cils se frottaient contre la voilette sombre qu’iel avait déposée à la toute fin. Quel étrange accoutrement. Iel se sentait si différent.e. Vidé-e. Déposédé-e de son identité. Pourtant, bizarrement, c’était plutôt agréable. Un nouvel être pouvait éclore, dont iel ne connaissait pas encore le tempérament. 

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Un à un , lui enlever ses pétales. Pour qu’après défloration un nouveau drapé apparaisse. Tâché. 

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Une musique retentit. Aux airs orientaux. Des chants puissants, empreints d’un passé et d’un après linéaires. Formels et dogmatiques. Des ordres doux mais autoritaires, dont iels ne comprenaient pas le sens. Pourtant Vivy s’éxécuta. Pria. Les mains en l’air puis à terre. En l’air. A terre. Kamel se posa derrière. A genoux. Il humait le parfum délicat, à la fois musqué et floral qui émanait de cette ombre. Ombre qui pourtant, à bien y regarder, avait laissé dix petits orteils dépasser. Dix petits bouts d’épiderme joufflus, roses et tendres. Sans même s’en rendre compte, Kamel se retrouva face contre terre passant sa langue dans les fentes de ces extrémités. Un goût acide. Un léger frissonnement entre les voilages. Léger. Les mains continuaient leur rituel. En l’air. A terre. Il profita d’un passage vers les cieux pour caler sa tête entre le sol et les formes arrondies, enveloppées. Son nez se noyait dans le tissu. En l’air. D’une main il dévoilait. A terre. Il croquait. En l’air. De l’autre main, il se frayait un chemin. A terre. Il parvenait enfin au fruit défendu. Il sortait maintenant sa langue pour accueillir l’ouverture qui retombait sur son visage dans un dernier souffle. Il s’agrippa aux hanches de la silhouette démystifiée. Le petit trou était serré, mais il y faufilait sa langue habilement comme un serpent se terrant dans le sable chaud du désert. 

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Il se hissa pour accueillir ce corps chaud sur son sexe dur. Ses mains se perdaient dans l’habit noir jusqu’à trouver deux plantureux renflements à la texture moelleuse. Doux comme une brebis égarée. Vivy retira la voilette et planta son regard dans le sien. Un regard si profond qu’il sentit la radiation jusqu’au fond de ses tripes. Au fond de son cul, un organe se contractait. 

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Le plaisir fut de courte de durée. Au loin, Vivy entendait des cloches résonner. C’était l’appel du second acte. Iel retira ses vêtements en un mouvement brusque, laissant son corps tout entier apparaître. Une vision d’ange que Kamel n’oubliera jamais. 

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Iel couru la premièr-e dans la seconde loge. Une gazelle. Kamel lui laissa le temps de se changer. Toujours au sol, il allongea le bras pour atteindre le vêtement, le renifla avec empressement, déboutonna son pantalon et frotta le textile sur son sexe. Quand Vivy l’appela il lâcha enfin le drapé ainsi qu’une tâche lourde de désir. 

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Par ici mon enfant, la messe vient de commencer. A ces mots, Kamel vint se poser sur cette petite chaise inversée. Un genou à terre. Puis l’autre. Les mains jointes. Les yeux fermés. C’est bien, ouvre grand la bouche, âme impure, accueille le corps du Christ. Sur sa langue, soudain, l’oubli divin. Une limace molle qui se durcissait directement au contact humide et chaleureux de sa muqueuse. Grandissante dans sa bouche. Kamel ne bougeait pas. Impassible. Sérieux. Il recevait l’offrande qui passait et revenait en lui. Du bout des lèvres il percevait pourtant l’invitation d’un autre monde. Il ne savait plus à quel saint se vouer. En dessous de son dieu se trouvait un buisson ardent. Tout feu tout flamme. Il savait qu’il n’avait pas le droit de le toucher. C’était interdit bien sûr. Il continuait de prier. Les mains jointes. 

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Il priait toujours plus fort. Toujours plus haut. La lumière providentielle à fleur de doigts. Soudain, une douceur enveloppante. Il entra dans ce nouveau monde, phalange par phalange. S’y enfonça à cœur perdu. Le majeur totalement absorbé. Il ne voulait plus en ressortir. Pendant ce temps-là, la charité pastorale avait porté ses fruits au fond de sa gorge et tendait déjà à disparaître, à se ramollir doucement entre ses lèvres. Il commençait à se poser des questions.

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Il ne pouvait pas comprendre l’interdiction. Non. Dieu avait dû occulter cette partie du monde. Il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Il n’avait pas goûté aux plaisirs féminins. Ces bas-fonds humides. Mais si Dieu ne savait pas, il fallait lui dire. Peut-être était-ce sa mission que de lui rapporter les délices des sensualités terrestres. Il ouvrit les yeux et prit Dieu par la main pour lui confesser ce qu’il savait. 

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Une grille les séparait désormais. Qu’as-tu as me dire mon enfant? J’ai vu des choses inavouables, des merveilles dont vous n’avez même pas conscience, lui dit Kamel. De quoi parles-tu, petite brebis galeuse ? Tu ne connais point de fanatisme que je n’aurais pas vu de mes yeux, que je n’aurais pas goûté de ma langue. Ma faîne s’est promenée dans bien des contrées que ton esprit caverneux ne peut imaginer. Je vais élargir tes connaissances. En profondeur. Je vais inonder ton puits de mon savoir. De mon éminence j’éclaircirai le fond des grottes de ton impertinence. Rejoins-moi de l’autre côté, mais d’abord, débarrasse ton esprit des a priori, ôte uniforme et convenances.

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C’est dans son plus simple appareil que Kamel la.e rejoignit dans cette petite cellule. Vivy était de dos, soutane relevée jusqu’aux hanches. La prière était plutôt évidente. Il se laissa porter et signa son père comme il se devait. Quand soudain un gong retentit.

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Ensemble, main dans la main, iels se dirigèrent vers la dernière porte. Nu.e.s. 

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Peut-être les encens. Peut-être cette petite fiole qu’iels burent avant d’entrer. Peut-être ce tapis moelleux aux couleurs changeantes. 

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Leurs corps ne formaient plus qu’un. Insécable. Par tous les moyens, l’ensemble devenu singulier devait unir toutes les parties. Aucun trou ne devait respirer. Aucun segment ne devait être à l’air libre. Langue dans cul. Main dans bouche. Sexe dans cul. Main dans vagin. Sexe dans sexe. Langue dans bouche. Main dans cul. 

L’accord parfait. 

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Iels s’emboîtaient dans différentes formes. Toujours coulantes. Évidentes. Fluides. Sans arrêt. Discontinuité de positions formant un nouvel être. Iels assemblaient les variétés de sexes au gré des mouvements. 

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A califourchon un segment sexe entre dans la cavité bouche allongée. Pendant qu’un autre segment sexe allongé entre dans la cavité sexe au dessus de lui. La main à califourchon entre dans la cavité bouche à califourchon. Tandis que les deux mains allongées entrent dans la cavité cul à califourchon. 

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Renversement de situation. La main allongée devient main du dessus, entre dans la bouche de l’allongé. Son segment sexe s’enfonce dans la cavité cul. L’autre main rentre dans la cavité sexe. Le sexe devenu allongé entre dans la cavité cul.

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Sur le côté. Un segment sexe dans une cavité sexe. Une langue dans une cavité cul. Une main dans une cavité sexe. Un segment sexe dans une cavité cul. 

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Bientôt langues et mains perdaient sens. Seuls sexes et culs plongeaient mutuellement les uns dans les autres. Les yeux se révulsaient. Les doigts se crispaient dans la chair. Les muscles se tendaient. Les fluides montaient jusqu’au bout des sexes tendus. Tout le sang de l’anatomie se retrouvait dans ces extrémités. Les fourmis parcouraient le reste du corps. L’intelligible et la raison n’avaient plus leur place. Les mots et le monde parlaient à travers les membres. Vertical. Horizontal. Gauche. Droite. Ciel et terre n’existaient plus. L’avant et l’après étaient suspendus le temps de l’instant. L’instant où le corps tout entier gicla en lui-même.

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Cindabella : Par la trompe de Ganesh ! Cet épisode m’a redonné foi en l’Humanité ! Car oui, vous êtes mes dieux et déesses mes chérriiiiieees ! Et je vous vénère toutes et tous tellement. Demandez-moi n’importe quoi, brrrr ! Surtout l’impossible haha et je le ferai pour vous…

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La messe est terminée mes dévot.e.s, que dis-je mes culs bénis… N’oubliez pas qu’à la fin de ces épreuves, vous devrez élire le couple le plus hot. N’hésitez pas à lire et relire tous les épisodes, réciter vos psaumes jusqu’à épuisement pour enfin savoir à quel.le saint.e vous vouer.

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