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Mar. 2, 2020

Kinky Twister : épisode 6

TWIST AND SHOT #3

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J

Vampire

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Elle n’avait jamais fait ça avec une meuf. Encore moins avec deux. Elle n’avait jamais fait ça avec deux autres personnes non plus, qu’importe le sexe. C’était censé se dérouler comment ? A la queue leu leu. Chacune bouffe la chatte de l’autre ? 

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Karina la regardait d’un air provocateur et lui asséna un coup d’épaule en la dépassant. 

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— Héhé j’te jure, t’es pas prête meuf !

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Goujate. Elle la suivit comme un toutou, mais avec l’envie de lui refiler la rage. Anne fermait la marche ainsi que la porte après elle et la lumière disparut, cédant la place aux ténèbres. Il faisait si sombre. Trop. Erina ne voyait plus où étaient ses deux partenaires. Qu’est-ce qui l’attendait maintenant ? Elle avait un peu peur. Face à des femmes comme Anne et Karina, elle savait qu’elle ne faisait pas le poids. L’une avait coupé la bite de son mec. L’autre, maîtrisait un homme en chien de garde. Elle, elle était juste l’ex du mec mort dans le premier épisode. Que pouvait-elle faire maintenant ? Car oui, après dix ans de vie commune avec Stéphane, elle se sentait un peu rouillée. Elle n’avait plus l’habitude d’entreprendre quoi que ce soit. La drague, la passion, les jeux de séduction, ça la mettait mal à l’aise. C’était Stéphane qui s’occupait de cette partie. Et pas qu’avec elle d’ailleurs… Des larmes coulaient sur son visage rose.

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Plus fragile que jamais, elle se laissait envahir par l’obscurité, n’ayant pas de réponse à l’après. Petit à petit, le réel devenait friable, il lui échappait, lui coulait entre les doigts. Son corps lourd et las ne semblait plus capable d’émotion, et malgré ses efforts pour habituer ses yeux au noir, celui-ci ne se laissait pas pénétrer. Elle avait perdu. Il était trop fort pour elle. Elle comprit alors que pour survivre, elle devrait voir différemment. Accepter d’autres tangibles. Communiquer par d’autres sens. Laisser le toucher lui parler. Soit. Elle s’abandonna sans un mot et offrit son corps à la nuit éternelle.

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Bizarrement elle n’avait pas peur, l’ombre lui offrait de nouvelles sensations. De légères caresses sur ses seins. Comme un souffle. Électrisant. Son nombril avait froid. Le noir la déshabillait.  Lui retirait ses vêtements de lumière. Un à un. Pétale par pétale. Jusqu’à être totalement nue. Jusqu’à se donner entièrement à lui dans une confiance aveugle. Elle se sentait alors prise par des mains inconnues. Maintenue fermement. Habillement. Agrippée de toute part. Pour s’élever non pas vers le haut mais vers les profondeurs et retrouver ainsi ses racines. 

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Mais soudain, sur son cou délicat se posèrent par dizaines des baisés aspirés. Ses yeux par la même, roulèrent vers l’arrière de son crâne pour regarder au plus profond d’elle-même ce qui s’y tramait. Dans sa moelle. Vers qui pouvait-elle se tourner ? La transe. 

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Le temps semblait arrêté. Son corps semblait s’agiter. Des éléments entraient et sortaient. Ses lézardes aspiraient et relâchaient tout ce qu’on leur introduisait, dans un perpétuel mouvement de succion. Elle voulait tout prendre encore une nouvelle fois pour que l’offre ne cesse de revenir en elle. Encore. Encore. Encore. 

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Reminiscence. Renaissance.  

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De l’autre côté, la vie reprenait. De plein fouet. Au loin, une voix la défiait. Une autre plus proche, mettait sa langue contre la sienne et appelait son désir. C’était à la fois violent et réconfortant. Elle aurait pu rester pour toujours dans cet état délicieux, entre la vie et la mort, mais un nouveau coup de cravache la réveilla pour de bon. Ses yeux repassèrent vers la lumière. Son esprit reprenait conscience. Que son corps était à l’envers. Que s’était-il passé ? 

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Elle était désormais suspendue en l’air par les pieds. Le sang lui montait à la tête. Des fourmis parcouraient tout son corps, frissonnant jusqu’au plus profond d’elle-même. Elles rentraient par son sexe pour ressortir par sa bouche. Elle voulut regarder Karina mais ne vit que sa petite gousse alléchante dans laquelle elle aurait volontiers planté ses crocs.  

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— Haha c’est pour les grandes ça, touche pas ! –

— Karina, qu’est-ce qu’on a dit ? On ne la traumatise pas, on l’éduque. 

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Tous ses membres étaient savamment ficelés pour la maintenir dans une position unique. Une position passive d’observatrice. De là, elle pouvait tout voir sans rien devoir. Elle n’avait plus à se justifier, n’avait plus rien à prouver. Elle se sentait enfin à l’aise. Maintenue. Aidée. En route vers l’apprentissage. De son rang d’élève, elle regardait alors attentivement ses deux maîtresses se sucer le cou et l’entrejambe. Passer leur langue entre leurs lèvres. Se titiller les tétons entre leurs canines. Elle n’avait jamais vu ça. Cette vision appelait en elle un appétit qu’elle ne pensait pas envisager un jour. Elle avait faim d’une nouvelle chair. Ses liens commençaient à la gêner, non pas qu’elle n’aimait plus être suspendue, elle se sentait tout simplement à l’étroit, comme si son corps gonflait et que ses membres ne tenaient plus dans le cordage. 

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Un liquide montait en elle, puisant sa source dans ses entrailles, dans son bas ventre. Il dilatait au fur et à mesure tous ses organes qui étaient prêts à exploser sous la puissance de ce fluide contenu. Heureusement, il trouva une fente par laquelle s’épancher. Telle un vase qu’on remplirait jusqu’à épuisement, la lymphe passait par-dessus bord pour venir couler le long de son ventre puis entre ses seins. Elle venait inonder tout son être, jusqu’à perler au fond de sa gorge et teinter son palais d’une soif qu’elle n’avait jamais goûtée auparavant. 

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— Ah voilà, tu es des nôtres maintenant. Vois cette rage qui s’empare de toi. C’est ton désir. Le désir d’être libre. Le désir de baiser qui tu veux, quand tu veux, selon tes conditions. Tu regardais mon sexe il me semble. Le veux-tu toujours ? Il est à toi, viens le chercher. 

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— Peut-être devrions nous la libérer de ses chaînes d’abord ?

— Il n’en est pas question. Comment pourrait-elle se regarder dans un miroir si on lui mâche le travail encore une fois ? Qu’elle se batte pour sa liberté si elle y tient vraiment.

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— Mais comment veux-tu qu’elle se batte alors qu’elle est pieds et poings liés ? Enchaînée à des convictions qui ne sont pas les siennes, étouffée par des années d’asservissement, bâillonnée, ligotée, prisonnière d’une tour d’ivoire dont elle n’avait pas choisi la retraite. Ne doit-on pas toutes s’aider pour mieux sucer le patriarcat jusqu’au noyau ?

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La réponse ne se fit pas attendre. Dans un élan dicté par personne d’autre que sa rage, Erina banda tous ses muscles à l’unisson et brisa les derniers liens qui la maintenaient encore à cette vie dont les souvenirs périssaient déjà. Dans les yeux de ses amies se lisaient la fierté, l’admiration et l’excitation. Toutes deux se prosternèrent devant leur nouvelle maîtresse. L’une à côté de l’autre, Anne et Karina se posèrent en tailleur, tête au sol, dos cambré, le cul bien haut. Erina, avait les dents qui rayaient le parquet de fièvre libidineuse. Elle empoigna un cul et enfonça ses canines dans l’autre pour sucer la chair jusqu’au sang, jusqu’à ce que la peau n’ait plus de saveur. Bien décidée à se servir de ses deux esclaves qu’elle voulait user à n’en plus pouvoir. Elle s’empara alors des deux ceintures cuirassées à la forme phallique pour s’en faire une extension de corps. L’une pointant sa forme vers la droite, l’autre son excroissance vers la gauche, elle s’immisça ainsi dans le corps de ses deux familières, en profondeur. L’une et l’autre criaient sans relâche, abasourdies par la violence des coups portés. Leurs têtes claquaient sur le sol dans un rythme effréné. Des filets de bave coulaient par la commissure de leurs lèvres. En plein lâcher-prise, elles fermaient les yeux pour mieux atteindre l’orgasme. Mais, c’était à Erina que revenait la décision du moment fatidique. Ce moment où plus rien ne compte, où crépuscule et aurore se mêlent dans un temps hors de portée. 

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Voyant que ses deux goules frétillaient un peu trop, Erina s’arrêta brusquement. Se retira, pour admirer l’impact rougeâtre de ses hanches qui se dessinait sur leurs fesses endolories. Tout ce sang dont la peau n’arrivait plus à cacher le désir. Elle voulait y goûter. Pour de vrai. Etaler sur ses lèvres, lymphe et hémoglobine. 

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Ce n’était pas les instruments qui manquaient dans la pièce, mais elle ne voulait pas utiliser d’objets coupants. Non. Elle porta sa bouche à leur cou et les suça bestialement tour à tour. Très fort. Jusqu’à ce que la peau craque et laisse couler le sang. Qu’elles lui cèdent sa sève délicieuse. Les pores de leur épiderme se déployaient petit à petit pour exploser sauvagement sous un dernier coup de dent. Erina buvait à n’en plus pouvoir, tout ce fluide coulait sur son torse.

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L’espace d’un instant, ça la rassasia pour de bon. Les yeux dans le vague, elle fixait le mur d’en face, l’esprit à moitié mort. 

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Anne et Karina pouvaient enfin se reposer, dans les bras l’une de l’autre. Elles se rassuraient mutuellement, avec des caresses tendres dans le dos pendant que leurs plaies guérissaient. Pourtant, les minutes reprennaient déjà lentement. Une à une. Tic Tac. Le compte à rebours. 

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Erina n’avait pas fini. Depuis ce moment-là, elle n’en aurait plus jamais assez. Mais ça, elle ne le savait pas encore. Elle regarda les deux silhouettes qui s’enroulaient dans les draps blancs, laissant des gouttelettes grenats traîner de ci de là et le désir reprit de plus belle. Elle voulait goûter une toute autre saveur maintenant. Plus intime encore. Un poison dont le parfum était différent pour chaque femme. La bête en elle refit surface, ses mouvements étaient brusques et sa conscience ne lui laissait que des souvenirs flous. 

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Elle voyait rouge. 

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D’un bond elle rejoignit son gang de striges. Les deux moitiés de sa chair. Sa nouvelle famille. Son appétit se faisait sale. Elle voulait souiller sa bouche de leur semence, extraire tout le miel de la ruche. Les fidèles familières reprirent du service pour fournir consommation à leur chère supérieure. L’une sur le dos, l’autre ventre à ventre sur la première, elles écartaient les cuisses en guise de présent. De cette position, Erina pouvait laper les douces muqueuses avec une allégresse qui lui était nouvelle. Elle prit son temps cette fois-ci, venant parfois piocher avec le doigt directement dans la nasse de l’une alors qu’elle continuait à s’alimenter du jus de l’autre.  

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Les mouvements se faisaient de plus en plus lents. La paresse se mélangeait à l’envie de faire durer le plaisir pour l’éternité. Mais, c’est à cet instant que l’ombre fit place à la lumière éclatante du soleil, qui les extirpa de leur rêverie. 

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Time’s over les chauves-souris.

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Cindabella : Ooooh Dracuuuuuulla, viens à moi mon Draaa-CUL-lllaaa ! J’en ai connu des bêtes légendaires, des bêtes à deux têtes, des têtes un peu bêbête mais la… Wouuuuh ! J’ai le sang glacé, glaglagla. Qui serait gentil.le de me le rechauffer un peu ? Hmmm …?

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On dirait bien qu’on a trouvé en Erina une vampire originelle. Elle est passée de l’autre côté, et c’était sûrement pas pour y retrouver Stéphane…! Métamorphose, enfer et damnation, ça ressemble bien aux mots clés d’un épisode réussi. Qu’en sera-t-il du prochain ?

Maxime Pelletier

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