Au coeur du silence, j’entame une danse,
Une larme noire, gluante effrayante
Une larve du soir, entre, lente,
S’insinue, serpente comme une invitée
S’entortille et suce ma vitalité
C’est le cauchemar, l’incube sournois
C’est la peur et le souvenir de toi
Au coeur du silence, j’entame une danse
Puis une flamme, lumière d’espoir
Vient calmer mon coeur, en chasser le noir,
Aux plus profonds océans je m’envole,
Sirène du ciel, mes ailes s’affolent,
Je tourne comme une feuille dans le vent
Absolu et étrange allègement,
Au coeur du silence, j’entame une danse
Note blanche qui fait voguer mon âme
Ouvre mes yeux et fait brûler la flamme
De mon présent, seul, entaché de gris.
Je ferme les yeux dans le noir et ris,
Je n’aime la vie que dans ce monde,
Qui dès que je le tiens, s’échappe en une seconde.
Au coeur du silence, se meurt ma danse.